Importé des États-Unis, le Black Friday est un événement promotionnel annuel qui a lieu quelques semaines avant les fêtes de Noël. Chaque année, ce rendez-vous est attendu par des millions de consommateurs qui y voient l’opportunité de dénicher « de bonnes affaires ». Mais ce « vendredi noir » l’est surtout pour la planète. 


Car le Black Friday (ou tout autre événement promotionnel comme les « French Days »), c’est avant tout un concept marketing majeur qui permet à certaines marques de faire des promotions parfois jusqu’à plus de 70%, afin d’écouler d’immenses quantités de stock. Vous pourriez nous dire, mais alors quel est le problème ? 


  1. Incitation à la sur-consommation

L’un des problèmes que souligne cette journée, est qu’elle place les consommateurs dans une situation d’urgence, en leur donnant l’impression qu’ils vont rater un bon plan qui ne dure que 24h. Cette situation les amène à acheter, dans la précipitation, des produits dont ils n’auront peut-être pas besoin. Durant le Black Friday, les secteurs de la mode (notamment de la fast-fashion) et des technologies sont les plus plébiscités par les acheteurs, alors que ces industries figurent parmi les plus polluantes. Selon une étude réalisée par Greenpeace en 2016, deux tiers des Français déclarent avoir acheté au moins un vêtement qu’ils n’ont jamais porté.


  1. Sur-production des marques

L’autre écueil que démontre le Black Friday réside dans le fait que certaines entreprises produisent un volume trop important par rapport à la demande, et ont besoin par la suite d’écouler leurs stocks pour ne pas subir de pertes. Ce mode de production n’est pas responsable, puisqu’il génère une pollution importante avec un risque d’invendus qui pourront être détruits. En tant que maison de Haute Maroquinerie slow-fashion, nous œuvrons pour un principe de production raisonné qui préfère produire moins, mais mieux afin d’éviter ce surplus.


  1. Un prix qui n’est pas transparent 

Ce type d’événement met aussi en lumière des politiques de prix opaques. Les prix à l’année sont gonflés par les marges des marques et se retrouvent au final peu avantageux pour le consommateur, hormis pendant ces périodes de « soldes ». Chez Fleuron, nous optons pour un prix juste et transparent pour nos clients, afin qu’ils déboursent la véritable valeur du produit. C’est la raison pour laquelle nous ne pratiquons pas de soldes ou d’actions commerciales, puisque nous souhaitons proposer le « vrai » prix toute l’année. 


Si nous étions amenés à devoir proposer des prix réduits, cela serait en dehors des périodes de soldes, sur une quantité très limitée de pièces afin de leur permettre de trouver preneur. Nous sommes contre la destruction de produits et ne souhaitons pas recourir à cette méthode. 


La contre-attaque au Black Friday

 

 

Des alternatives sont nées il y a quelques années en réponse à ce temps fort commercial, grâce aux ONG et marques engagées. « Black for Good » ou « Make Friday Green Again », ces mouvements visent à sensibiliser les citoyens afin de les encourager à adopter une consommation plus durable. Fleuron se mobilise chaque année aux côtés de ces collectifs, pour sensibiliser nos communautés sur l’impact environnemental de cet événement et redonner du sens à l’acte d’achat.

 

 


 

Pour adopter une consommation plus durable et faire du bien à la planète, nous vous recommandons d’utiliser la méthode « BISOU », qui permet de faire la distinction entre ce qui est utile ou superflu :


B (besoin) : à quel besoin cet achat répond-il ? Répond-il à un besoin tout court ?


I (immédiat) : puis-je attendre quelques jours avant de me décider ? Suis-je contraint par le temps ?


S (semblable) : ai-je déjà un objet similaire que je peux encore utiliser ?


O (origine) : quelle est l’origine de ce produit ?


U (utile) : en ai-je vraiment l’utilité ? Vais-je m’en servir ?


Et on se rend compte très vite que les actions commerciales ne passent pas le test… Alors tous ensemble, soyons citoyens et adoptons les bons réflexes !